28 Juin 1795 : Bataille de Beaulieu sous la Roche
Le 28 juin 1795, les divisions vendéennes du Poiré et du Pays de Retz commandées par Louis de Charette, frère du général en chef et Louis Guérin[1], tendent une embuscade à un convoi républicain entre Beaulieu-sous-la-Roche et La Mothe-Achard[2].
Selon les rapports républicains, le convoi est défendu par une escorte de 300 à 400 soldats[2]. La colonne, partie des Sables d’Olonne et faisant marche sur Palluau, est attaquée sur son arrière-garde par la division du Poiré commandée par Charette. À l’autre bout, Guérin fait donner sa cavalerie qui achève la déroute des républicains[1].
Les Vendéens sont vainqueurs, mais sont surpris par l’arrivée du représentant Gaudin, parti de Palluau avec une petite escorte. Croyant à tort à une attaque de la garnison de cette ville, ils se replient laissant passer le représentant en route pour les Sables. Cependant, volant profiter du désordre, plusieurs prisonniers républicains tentent de s’enfuir et sont tués[1]. De son côté Gaudin découvre le champ de bataille, la vue des cadavres républicains provoque la fureur de ses hommes qui commettent « beaucoup d’excès[2]. »
Selon l’officier vendéen Lucas de La Championnière, tous les hommes de l’escorte ont été tués ou faits prisonniers, ces derniers au nombre de 300[1]. Le représentant Gaudin rapporte que seuls 12 hommes sont parvenus à regagner Les Sables[2]. Enfin selon une lettre du général Grouchy, la perte totale des républicains à ce combat et à celui des Essarts, est de 100 morts et plus de 200 prisonniers.
1. Pierre-Suzanne Lucas de La Championnière, Mémoires d’un officier vendéen, p. 117-118.
2. Jean Julien Michel Savary, Guerre des Vendéens et des chouans, par un officier supérieur de l’armée de Vendée (1824-1827), t. V, p. 134-135.