L’usine vendéenne de FagorBrandt délocalise de nouveau
Plus de la moitié de la production de lave-vaisselle de l’usine va partir vers la Pologne. Déjà, l’année dernière, une partie de cette production avait été transférée en Espagne. Parallèlement, une alliance stratégique se dessine.
L’inquiétude monte chez FagorBrandt, à la Roche-sur-Yon (Vendée), filiale du groupe coopératif espagnol Fagor. Selon la CGT, une production de 55 000 lave-vaisselle sur les 95 000 fabriqués sur le site sera délocalisée vers l’usine Fagor de Wroclaw, en Pologne. « Le groupe veut ainsi accroître sa rentabilité avec des coûts de main d’œuvre inférieurs« , explique le syndicat. La fabrication de lave-vaisselle sera ainsi ramenée à 40 000 unités sur le site français. Selon la direction, la production 2013 de l’usine vendéenne sera concentrée « sur les produits à haute valeur ajoutée en lave-vaisselle, sèche-linge et lave-linge.«
Pour mémoire, le groupe coopératif de Mondragón (Espagne) avait déjà délocalisé en 2011 une production de 47 000 lave-vaisselle sur un total de 140 000 vers l’usine de Garagarza en Espagne. Le groupe souhaitait ainsi équilibrer les charges en faveur de ce site, très touché par le chômage partiel. Désormais, il ne reste plus qu’une ligne de lave-vaisselle sur le site français contre trois il y a trois ans.
« Le groupe veut que l’usine de La Roche-sur-Yon fonctionne avec un nombre minimum d’intérimaires, ce qui est impossible« , estime la CGT. Pour le syndicat, le site, qui compte 370 salariés, devrait perdre près de 60 salariés d’ici à 2015 par le jeu de départs non remplacés.
Dès lors, les représentants du personnel craignent son extinction progressive, ce que dément la direction assurant que l’emploi permanent sur le site ne sera pas touché.
FagorBrandt emploie également 100 personnes dans l’usine voisine d’Aizenay, spécialisée dans les micro-ondes. Lors d’un comité d’entreprise, la semaine dernière, les salariés ont aussi eu la confirmation de l’imminence d’un partenariat stratégique majeur pour Fagor Group au plan européen. Un « memorandum of understanding« , ou pré-accord, pourrait être signé mi-octobre entre le groupe espagnol et « un ou plusieurs partenaires » pour un accord définitif en décembre. L’ambition du groupe, plutôt présent sur les encastrables, est de se rapprocher d’un acteur complémentaire, notamment dans le domaine du froid. En interne, le nom le plus souvent évoqué est celui du chinois Haier, mais rien n’est confirmé.