L’industrie agroalimentaire bretonne appelée à se réinventer
En Bretagne, en dehors des boulangeries, pâtisseries et charcuteries, l’Insee recensait, fin 2010, 904 entreprises agroalimentaires qui employaient 60 000 salariés, soit 40 % de l’emploi industriel régional. Un secteur dont le développement s’est longtemps appuyé sur des produits plutôt à faible valeur ajoutée et qui, ces dernières années, a du mal à préserver ses marges et ses emplois.
Lait, viandes (bovins, porcs et volailles), légumes, produits de la mer, alimentation du bétail : hier, à Rennes, les représentants de toutes ces filières ont écouté le ministre mettre le doigt sur leurs fragilités et les inciter à mettre en commun leurs solutions. « En Bretagne, le modèle de développement de l’industrie agroalimentaire est en mutation. Il doit se réinventer, a déclaré Guillaume Garot. Il doit garantir l’emploi et les résultats économiques mais il doit aussi respecter les nouvelles contraintes environnementales. »
Compétitivité, accès aux marchés extérieurs, financement de l’innovation, stratégies collectives : tels sont les quatre axes sur lesquels des groupes de travail, composés de chefs d’entreprise, de représentants de l’État et de la Région, vont plancher de novembre à janvier. Il leur est demandé de fournir au gouvernement des « pistes d’actions concrètes ». « L’agroalimentaire représente une puissance de feu redoutable, à condition de mettre en place des stratégies partagées », a conclu le ministre.