Le socialisme aux abois reste prisonnier de ses dogmes
Les socialistes sèment la zizanie : un comble pour ceux qui disaient apporter l’apaisement, après cinq ans de sarkozysme électrique. Le procès en sectarisme qu’instruit contre eux Jean-Luc Mélenchon dit bien ce qu’est devenu ce parti, qui a décroché de l’air du temps. Sur les questions sociétales, économiques, fiscales, le PS s’adresse d’abord à lui-même. Son nombrilisme lui fait considérer le monde extérieur comme inexistant. La critique lui est insupportable. Son congrès de Toulouse, samedi, a été l’occasion d’injures contre la droite « revancharde », « réactionnaire », « en voie de lepénisation », etc. La référence aux années 30 est le poncif agité par la gauche aux abois, contrainte d’imposer ses vues à coups de menton. La société civile se laissera-t-elle intimider ? Peu probable
Le PS va à rebours des aspirations des gens. Il refuse, dans une orgueilleuse fuite en avant, les remises en cause qui signeraient la faillibilité de ses dogmes. La social-démocratie sombre, mais le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, croit voir « une dynamique progressiste qui se confirme en Europe ». François Rebsamen, le patron des sénateurs socialistes, reconnaît que « la droitisation de la société est un phénomène très profond », mais il presse son parti de se lancer dans une « reconquête idéologique » consistant à matraquer les esprits. C’est ce militantisme brutal que veulent imposer les ultras, en réintroduisant le droit de vote des étrangers aux élections locales ou en prônant la procréation assistée pour les mariages homosexuels. Ce despotisme méprise le peuple.
Six mois de prêches déversés sur une société incrédule sont en train de mettre le pays en ébullition, des grands patrons aux petits retraités en passant par les maires et les religieux.