Moulins de Vendée : Le Mont des Alouettes
Intimement liés à la Vendée, les moulins constituent un élément mythique indissociable de son identité et de ses paysages. Le blog des Brigands du Bocage invite à la découverte de ces témoins de notre histoire, à commencer par les plus célèbres d’entre eux, les moulins des Alouettes.
Le Mont des Alouettes appartient à ce vestige de l’antique Massif armoricain dont les derniers replis au sud de la Loire forment une chaîne de collines sculptée par la Sèvre nantaise. Culminant à 231 mètres, il fut naturellement propice à l’établissement de moulins. Tous furent incendiés lorsque les armées républicaines s’abattirent sur le pays des Herbiers à la mi-octobre 1793. Madame de Sapinaud raconte dans ses Mémoires la débandade des Vendéens chassés de la ville par l’armée de Luçon, les routes encombrées de fuyards et de chariots, la fumée des incendies signalant au loin l’avancée des Bleus qui « s’emparèrent de la montagne des Alouettes ». La destruction des moulins visait à la fois à affamer les populations et à supprimer ces tours dont les ailes servaient de signaux aux insurgés.
Le Mont des Alouettes entra dans la légende après les Guerres de Vendée. Ce haut lieu de rassemblement des insurgés en 1793 reçut la visite de la fille de Louis XVI le 18 septembre 1823. 15.000 Vendéens vinrent lui rendre les honneurs. En souvenir de cette journée, on décida de construire une chapelle dont la première pierre fut posée deux ans après. Le 6 juillet 1828, le Mont des Alouettes reçut une nouvelle visite royale en la personne de Marie-Caroline, duchesse de Berry, future héroïne de la dernière Guerre de Vendée. Mais la Monarchie de Juillet, très hostile aux Vendéens, mit un terme à cette construction.