Politique

La police de la bien-pensance

Shakespeare nous a appris dans Hamlet « qu’il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark ». Depuis quelques semaines, il y a également quelque chose de pourri au royaume de François Hollande. Un royaume où tous les pouvoirs sont concentrés dans un seul parti, une seule clique, les tenants d’une idéologie et une seule.

Qu’on en juge : au début du mois d’octobre dernier, à l’occasion de la bataille interne pour la présidence de l’UMP, Jean-François Copé se lance dans une allégorie pour rythmer l’un de ses meetings et évoque le cas d’un jeune Français qui se serait fait « arracher son pain au chocolat par des voyous » au motif « qu’on ne mange pas pendant le ramadan ». Cette phrase fait de nombreuses vagues, y compris à droite. Il n’empêche que dans l’esprit de chacun, il s’agit d’une anecdote, d’une simple illustration, et en aucun cas d’une pseudo-“dénonciation”.

La justice de madame Taubira a une autre opinion des propos tenus par Jean-François Copé. Puisqu’en pleine trêve des confiseurs, une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Draguignan après une plainte du Conseil français du culte musulman. Et pour clouer davantage au pilori Jean-François Copé – qui a dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas – , l’enquête a été confiée au service des atteintes aux personnes de la préfecture de police de Paris. Depuis, les représentants de l’islam de France ont annoncé qu’ils allaient retirer leur plainte contre le président de l’UMP.

Chaque jour, on enregistre en France pas moins de 13 000 vols, quelque 2 000 agressions et environ 200 viols. Plutôt que de s’interroger sur les plaies de ce pays désormais livré aux sauvageons, voire à une nouvelle sorte de barbares, la ministre de la Justice a délibérément fait travailler les services de la préfecture de police de Paris sur une phrase de Jean-François Copé pointant les dérives d’un racisme anti-Blanc que nul ne peut – hélas ! – nier. Au-delà de la saisine judiciaire, cette affaire montre que le pouvoir actuel, qui sent les faveurs de l’opinion se dérober sous ses pieds, a décidé de renouer avec “la police de la pensée”.

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