Le Dictionnaire de novlangue
Le novlangue se développe et se répand à la vitesse d’un cheval au galop. Comme dans bien d’autres domaines, on assiste à une dénaturation du langage, les médias étant le gros porteur du nouveau vocabulaire. Des mots sont inventés ; on les appelait naguère néologismes et ils étaient prononcés avec réticence et presque un sentiment de culpabilité jusqu’à ce qu’ils soient entrés dans le langage courant ; d’autres perdent leur sens étymologique et, au regard de leur signification première, sont utilisés à mauvais escient. Aujourd’hui, c’est la compétition : le bobo « néologise » et rivalise avec les médias qui vendent ce nouveau vocabulaire sans retenue.
Cent nouveaux mots (1/2)
pour Le Dictionnaire de novlangue
(Mise à jour janvier 2013)
Les entrées figurant déjà dans le premier Dictionnaire de novlangue sont marquées d’un astérisque (*)
A
ACCIDENT : mot fétiche du Système, la prévention des accidents servant de prétexte à l’intervention étatique et à la réduction constante de la liberté des autochtones ; voir CATASTROPHE.
ACCOMPAGNEMENT : synonyme d’ASSISTANAT, « car il faut en finir avec un discours de stigmatisation vis-à-vis de ceux qui sont en situation de pauvreté et d’exclusion », Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, Le Bulletin quotidien du 3 juillet 2012 ; synonyme : INSERTION.
ARRÊT DE TRAVAIL : expression employée pour banaliser la grève dans les services publics (transports notamment) en lui donnant un sens presque technique.