Patrimoine

La Roche-Bernard, porte de la Bretagne

Au début du XVIIe siècle, sous le gouvernement de Richelieu, La Roche-Bernard est parvenue au sommet de sa gloire comme chantier naval du plus beau des vaisseaux du Roi, « La Couronne ».

42 hectares 84 ares. La surface restreinte du territoire communal est à l’origine de la forte densité des constructions, notamment dans les vieux quartiers. Nombreuses sont les maisons à caractère -hôtel du XVIe, greniers à sel, château des Basses-Fosses- actuel, Musée de la Vilaine maritime, maisons à colombage, chapelle Notre-Dame- qui nous rappellent les riches heures de La Roche-Bernard, où le commerce fluvial et maritime était particulièrement prospère.

Corniches, pignons, ouvertures, emmarchements… autant de détails intéressants dans cette grande variété architecturale qui est l’objet de toutes les attentions, car sa mise en valeur est pour La Roche-Bernard un atout touristique important.

  • Le barrage d’Arzal, à huit kilomètres en aval, a permis la création d’un magnifique plan d’eau et l’exploitation d’un centre de plaisance, avec ses deux ports qui sont devenus le point de rencontre maritime et fluviale des canaux bretons (port bleu d’Europe).

Une histoire qui remonte aux Vikings

  • La Roche-Bernard doit à la richesse de son histoire une grande part de sa notoriété. En 919, les Vikings remontent la Vilaine et remarquent à tribord de hauts rochers aux trois-quarts entourés d’eau. Ils décident de s’installer en ce lieu facile à défendre. Leur chef s’appelle Bern-Hart, « Fort comme un ours ». La bourgade que ces gens du Nord vont y créer aura pour nom La Roche-Bernard.
  • Les Vikings prennent position sur un territoire où s’étendent aujourd’hui seize communes. La baronnie de La Roche-Bernard, ainsi constituée, subsiste jusqu’à la révolution. Les barons construisent un premier château sur le Ruicard puis un château-fort. Le Ruicard est le sommet du long rocher qui domine la Vilaine et le vieux port.

La Guerre de Succession

La Guerre de Succession de Bretagne, commencée en 1341, fut néfaste à La Roche-Bernard, le baron ayant pris parti pour la faction qui devait perdre. Le château-fort rasé par les vainqueurs, le baron s’établit, en 1380, dans sa résidence de La Brétesche, en Missillac.

La religion catholique ne connaissait nulle rivale dans la baronnie, du moins jusque vers 1558. A ce moment, le nouveau baron, François d’Andelot-Coligny, jeune frère de l’amiral, est calviniste. Il convertit, sur son territoire, une grande partie des nobles, les fonctionnaires, les bourgeois aisés.

Une place-forte calviniste

  • La Roche-Bernard devient l’une des quatre grandes places calvinistes de Bretagne, avec Nantes, Rennes et Morlaix. Le pasteur Jean Louveau, le pasteur Le Noir sont les grandes figures du protestantisme à La Roche-Bernard. Le premier mariage protestant y a été célébré.

Dans la succession des barons, le très catholique Armand du Cambout fit interdire en 1663 le culte calviniste dans sa baronnie.

  • Sous Richelieu, La Roche-Bernard abrite un important chantier naval. De 1629 à 1634, on y construit le premier grand navire de ligne à trois ponts « La Couronne ». Longueur : 52 mètres; canons : 68; équipage : 643 hommes, dont six chirugiens. En 1666, sous Louis XIV, La Roche-Bernard est élevée au rang de communauté de ville.

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La Roche Bernard

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