Patrimoine

Petite histoire de la crêpe bretonne…

En Bretagne, c’est en toute circonstance que l’on sert les crêpes et les galettes et l’on ne pouvait aborder ce succulent sujet en cette fête de l’Ar Goulou (la Chandeleur). Pour les gourmands, on pourra trouver un bon nombre de recettes bretonnes ici. 
Cuites sur le « Billig », cette plaque chauffante de 40 cm de diamètre,  elles sont ensuite étalées avec le « Rozell » puis retournées avec la palkenn. La galette se confectionne avec de la farine de blé noir. Elle doit être souple et mince.

La crêpe au froment, est faite au lait et aux oeufs, elle est sucrée et on la parfume  parfois au rhum ou à l’eau de vie.

La galette est toujours au sarrasin et les crêpes sont toujours au froment.
Ces deux traditions n’ont rien de spécifiquement breton à l’origine, et se retrouve
dans de nombreuses autres régions de France. En effet, on consommait des galettes
un peu partout en Europe, et elles pouvaient se faire avec de nombreuses céréales ;
une galette n’étant entre autre que de la bouillie étalée en fine couche et « desséchée ».
Avant l’installation de la panification, on en faisait une large consommation.

Dans l’antiquité c’était le flan ou la galette qui étaient de consommation courante, et non pas le pain; et le plus souvent quand il est question de pain à cette époque, c’est de galettes qu’il s’agit .  On trouve la première recette de crêpes en France vers 1390 dans « Manager de paris« . L’auteur de cet ouvrage, explique comment faire des « crêpes » avec de la farine de froment, des œufs, des eaux, du sel et du vin.
Ces crêpes sont cuites dans un mélange de saindoux et de beurre, et saupoudrées de sucre avant d’être servies.
On ne pouvait pas faire de galettes de sarrasin à la même époque, car ce plant est arrivé en Europe que vers le 15éme siècle, et ne pénétrèrent en Bretagne que le siècle suivant.
A la fin du 18éme siècle le dictionnaire universel décrit les crêpes comme « une espèce de pâtisserie, forte connue dans quelques provinces de l’Ouest« . De nos jours les crêpes et les galettes sont connues bien au-delà des quatre départements de la Bretagne actuelle.

En 1872 la consommation des crêpes diminue tous les jours, et si on en consommait autrefois en l’absence de pain, aujourd’hui on en confectionne que par réjouissance.

Les crêperies, « restaurants spécialisés » dans la confection de crêpes et galettes, existent seulement depuis le début de ce siècle.
En 1965 Quimper fut nommée capitale de la crêpe par une journaliste de renom.  Autrefois on posait une plaque de fonte ronde sur un trépied directement dans l’âtre de la cheminée.
C’était les premiers « Billig« . Plus tard le Billig a été posé sur un réchaud à gaz, et maintenant, la cuisson se fait surtout à l’électricité. On utilise toujours le « Rozell« , genre de petit râteau sans dents qui sert à étaler la pâte uniformément sur le « Billig « .

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