La France malade de l’Etat
Tribune libre de Jean Yves Naudet pour Nouvelles de France :
Nous voici à mi-chemin entre présidentielles et législatives. La nouvelle majorité est en place, les premières décisions ont été annoncées par le gouvernement, et le pouvoir attend d’être confirmé dans les urnes, tandis que l’opposition mise sur une cohabitation.
Quels que soient le résultat et le gouvernement qui sortira des urnes, le même ou un autre, la réalité économique s’imposera à lui et elle n’est pas bonne. L’état de la France est alarmant. Pour l’améliorer, il faut poser le bon diagnostic : la France est malade de l’État.
Croissance zéro
L’économie française va mal ; elle n’est pas la seule, mais cela n’est pas une consolation. La maladie des autres ne nous guérit pas pour autant ; mais beaucoup de nos partenaires se sont lancés dans des réformes, alors que nous persévérons dans l’erreur.
La récession est à nos portes. Les prévisions de la Commission européenne ne sont guère optimistes : le PIB progresserait en 2012 de 0,5% seulement et en 2013 de 1,3%. Evidemment, c’est mieux que la Grèce (-4,7%), le Portugal (-3,3%), l’Espagne (-1,8%) ou l’Italie (-1,4%). Mais on peut douter que ce soit pour nous des modèles et ce qui compte, c’est d’abord notre principal partenaire et concurrent : l’Allemagne, pour laquelle la Commission annonce 0,7% en 2012 et 1,7% en 2013 : c’est mieux que nous.