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Sur le sacrifice des jours fériés chrétiens sur l’autel de la diversité

Intéressante interview de Gérard Leclerc pour Atlantico qui réagit à l’aberrante proposition de l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines, qui souhaiterait supprimer trois jours fériés chrétiens pour les remplacer par trois jours à poser librement.

En effet, ces jours fériés font partie intégrante de l’histoire nationale. Avant l’instauration du 14 juillet, le 15 août était par exemple la fête nationale française. Dans l’ « ancienne France », le temps était structuré par ces fêtes chrétiennes, qui étaient au nombre d’une cinquantaine. Certes, on n’en est plus là, mais les grandes fêtes chrétiennes subsistent.

Cette remise en question des jours fériés pose un problème d’identification. Ce sont des repères culturels, dont la modification implique une substitution de culture, voire de civilisation. Supprimer des fêtes qui sont si ancrées dans la tradition nationale, c’est changer la nature du pays.

De fait, il s’agit de donner sa place à l’Islam en France, car c’est la religion la plus massivement concernée. Les Juifs ne sont, au contraire, pas du tout demandeurs.[…] Cela dit, cette ouverture doit-elle se faire au prix d’une remise en cause de l’identité française ? La question se pose.

Respecter la diversité religieuse, n’est-ce pas une évolution souhaitable ?

C’est une autre civilisation. Effectivement, on peut plaider pour cette civilisation-là, mais il y a un prix à payer. En Suisse, l’électorat s’est insurgé contre les minarets parce qu’ils ont eu l’impression qu’une révolution symbolique était en marche – le minaret symbolisant la conquête des cieux. De manière générale, la population semble très attentive à ces sujets-là. Et je ne parle pas seulement de l’électorat du Front national, mais aussi de la droite et même d’une certaine partie de la gauche. Il faut mesurer l’importance de l’enjeu : on change de repère culturel – et ça, ce n’est pas gratuit. Une tradition nationale qui disparaît, que ce soit en bien ou en mal, peut provoquer des révoltes, des récriminations.

Pourquoi envisage-t-on de supprimer l’Ascension, la Pentecôte et l’Assomption en particulier, et non pas Noël, le lundi de Pâques et le jour de la Toussaint ? En sera-t-il question un jour ?

A juste titre, on a établi une hiérarchie dans les fêtes religieuses. Noël et Pâques sont effectivement les deux grandes fêtes de l’année chrétienne. On a gardé les fêtes principales, et sacrifié les autres sur l’autel de la diversité. Néanmoins, on peut envisager d’aller jusqu’à toucher à ces grandes fêtes, comme en Angleterre, où il a été question de supprimer les symboles de Noël – même le sapin ! alors que ce n’est pas un symbole chrétien en lui-même.

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