La politique de l' »apaisement », ou le retour de l’esprit munichois
Intéressant article d’Ivan Rioufol, à lire entièrement ici. Cet article a le mérite de poser quelques bases de réflexion sur un sujet aujourd’hui devenu « tabou », visiblement réservé à quelques personnalités à la vision uniformisée depuis longtemps.
La politique de l' »apaisement » que mène l’Europe, dont la France, face à l’islamisme conquérant me rappelle de fâcheux antécédents. J’apprends ainsi, de mes vacances, que le Comité olympique international a refusé de faire respecter, ce vendredi, une minute de silence à l’ouverture des Jeux de Londres, en hommage aux sportifs israéliens tués aux JO de Munich de 1972 par un commando palestinien. Cette nouvelle fait suite à ce fait divers de Marseille, où trois policiers ont été blessés dans une échauffourée lors du contrôle d »une femme en burqa, prénommée Louise-Marie, qui disait refuser de reconnaître la loi française. Les interpellés ont été immédiatement libérés par le parquet, qui a demandé une enquête sur les agissements de la police. Quelques jours plus tôt, le commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Nils Mulznieks, avait appelé les gouvernements européens à « renoncer aux lois et mesures visant spécialement les musulmans » , comme la loi française de 2010 sanctionnant le port du voile intégral. Pour Mulznieks, les musulmans d’Europe « se heurtent régulièrement à diverses formes de préjugés, de discriminations et de violences qui renforcent leur exclusion sociale « .
C’est dans ce contexte que Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, a déclaré le 23 juillet devant les 57 ambassadeurs de l’OCI (organisation de la coopération islamique): « Dans le monde musulman d’aujourd’hui, peut-être certains s’interrogent sur l’attitude de la France à l’égard de l’islam, probablement à cause de l’attitude de certains de nos prédécesseurs immédiats. Eh bien je veux vous dire clairement que la page est tournée >. Illustration, ces jours-ci, avec les propos du ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. Soucieux, lui aussi, d' »aller vers l’apaisement », il entend assouplir les conditions d’accès à la nationalité en mettant fin à « un parcours du combattant ». Voyant « l’arrivant » comme « une chance », il proposera également, pour les étrangers en situation régulière, un titre de séjour pluriannuel « moins contraignant ». Bref, plutôt que de chercher à préserver la cohésion nationale, les technocrates européens, épaulés par les socialistes français (très majoritairement soutenus il est vrai par l’électorat musulman lors de la présidentielle), ont fait le choix, au nom de l’apaisement, d’une société multiculturelle, cheval de Troie de l’islam radical et totalitaire. J’y vois le retour de l‘esprit munichois et de son funeste destin.