Economie

Retour à la croissance en 2012 pour la Biscuiterie Yannick (Landeleau – 29) qui souhaite à court terme doubler sa part à l’export.

« Nous devrions atteindre 9,5 millions d’euros de CA en 2012 (31.03.13), explique Violette Jettain à la tête de l’entreprise créée par son mari en 1968. Après avoir subi une envolée du prix de l’œuf de 133 % sur 3 mois et une baisse de la consommation en France en 2011, le dernier CA (31.03.12) n’était que de 8,8 millions d’euros. Pour échapper à la morosité de l’économie française, la dirigeante a décidé d’investir cette année 200 000 euros dans la certification IFS, indispensable pour exporter. « Mes clients me la réclament et j’espère ainsi faire passer ma part à l’export actuellement, à 20%, à 40%. J’ai déjà rencontré quelques responsables de centrales d’achat en Angleterre et mon produit leur plaît. »

Il faut dire que la dirigeante, d’origine mauricienne, maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare, facteur déterminant pour réussir à l’international. Madeleines fourrées ou mini cakes de 30 g, produits ronds ou pavés pur beurre de 40g sans oublier des barres bretonnes de 800g ainsi que des quatre – quarts ou des galettes des rois, tous ces produits d’appel sont destinés aux MDD de Carrefour, Casino, Le Mutant, Leclerc, Norma, Aldi, pour ne citer que les principaux. « Sur ces marchés, poursuit la dirigeante, il est difficile de faire passer une augmentation supérieure à 3% alors même que l’ensemble des matières premières ne cesse d’augmenter (+ 50% pour le sucre depuis novembre 2011 et + 15 % pour la farine depuis juin). Dans 4 à 5 ans, la prochaine génération créera peut-être sa propre marque, mais il lui faudra des moyens. D’ici là, nous lancerons en 2013 de nouveaux produits et en 2014, j’aurai fini de rembourser mon outil de production. » L’effectif de la biscuiterie atteint 35 personnes (22 ETP), le double en pleine saison de préparation des galettes des rois. L’atelier de fabrication, d’une surface de 7 500 m², n’est utilisé qu’aux 2/3 de ses capacités. En misant sur l’international, Violette Jettain espère réduire sa dépendance à la grande distribution et améliorer ses marges.

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