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Rappel sur le régionalisme de la pensée royaliste

Royalisme et décentralisationLa spécificité de notre doctrine est la qualité de sa réflexion, nous reprenons ici nos synthèses des débats sur le  régionalisme et de la décentralisation. Notre objectif étant d’offrir à nos adhérents des éléments qu’ils utiliseront dans les autres associations où ils militent .

Ces exposés réalisés lors d’un de nos cercles de réflexion  permettront, nous l’espérons, aux lecteurs d’approfondir leur réflexion indépendante et d’ouvrir le débat avec nos amis.

Le terme de régionalisme date de la seconde moitié du XIXe siècle, mais ce n’est guère que vers le milieu du XXe siècle qu’il connut une utilisation élargie et fit partie du vocabulaire politique courant, mais il est trop souvent utilisé dans des sens différents voir contradictoires. Naturellement, cette popularité accentua l’ambiguïté du mot, dont les significations peuvent varier selon le contexte et la perspective. C’est cependant le sens le plus littéral, et en même temps le plus général, qui conduit à analyser le régionalisme comme une tendance à promouvoir le développement de la vie et de l’organisation régionale. L’équivoque demeure toutefois quant à la notion de région ; le contenu de celle-ci ne commence à se préciser que si l’on définit l’espace par rapport auquel la région est perçue. Ainsi, le terme de région peut être pris – c’est la perspective étymologique la plus classique – comme un synonyme de province et le régionalisme est alors conçu en référence à l’ensemble national.

Dans la conception Maurrassienne, « un état est décentralisé lorsque la capitale ne monopolise pas le pouvoir de commandement dans les domaines administratif, économique et culturel. Les principales décisions concernant la vie locale et régionale sont prises par les différentes collectivités territoriales («corps intermédiaires») : provinces, départements, cantons, communes, corporations, etc. » (Les dossiers d’Action Française Juin 1968)

Décentraliser c’est donc rendre aussi à la communauté régionale tous les éléments de ce pouvoir étatique dont il est nécessaire et possible de dégager du niveau national.

Dans cette conception, il va de soit que la décentralisation n’est pas une simple division du territoire nationale, mais une renaissance d’une entité historique et qu’elle correspond au principe de subsidiarité formulé et réitéré par les Encycliques pontificales elles-mêmes. « Acte de justice politique, constitutionnelle par lequel on ressuscite la Région, entité humaine, réalité historique ou réalité culturelle, en tout cas réalité sociologique, dotée d’une certaine conscience collective, d’une identité et à qui l’on rend ou l’on donne une existence autonome, à qui l’on rend ou l’on donne sa personnalité juridique et morale » (Gérard BALOUP Conseiller de l’Assemblée des Régions d’Europe 1990).

MAURRAS 1883 : « Nous réclamons la liberté de nos communes, nous voulons qu’elles deviennent maîtresse de leurs fonctions. (…) Et nos pauvres communes ne seront plus alors de simples circonscriptions administratives, elles auront une vie profonde, elles seront de véritables personnes et pour ainsi dire des mères. » Il réclame également des groupements intercommunaux. « Nous voulons que leurs unions se fassent selon leurs affinités historiques, économiques, naturelles, et à bien les voir, éternelles. Points de détours. Nous voulons délivrer de leurs cages départementales les âmes des provinces dont les beaux noms sont encore portés partout. »

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