Chronique des saints bretons : Saint Conwoion
Breton de naissance, archidiacre de Vannes, puis moine de Glanfeuil, abbé fondateur de l’abbaye du Saint-Sauveur (Redon) dont il fut chassé par les Vikings, il connut une vie mouvementée.
Né à Comblessac, dans le diocèse de Vannes, il est élevé au sacerdoce par l’évêque Renier. Rempli de la grâce, il se retire dans la forêt de Redon avec quelques personnages plein de piété.
Autorisé par Ratuili, seigneur du lieu, et par Nominoë, lieutenant de l’empereur Louis le Débonnaire, il édifie quelques cellules et un oratoire qu’il dédie au Sauveur du monde. Un religieux de Saint-Maur-sur-Loire se joint aux nouveaux habitants du désert, et leur apprend pendant deux ans à pratiquer la règle de saint Benoît.
Convoion voyant que le Ciel avait approuvé son établissement, le fait confirmer par l’empereur Louis le Débonnaire, alors maître de la Bretagne, et de nombreux donations ne tardent pas à enrichir son monastère. Le clergé d’Angers lui donne le corps de saint Apothème, évêque de cette église. Il obtient en 847, du Pape Léon IV, le corps de saint Marcellin, pape et martyr. D’autres églises lui cèdent les corps de saint Maloir, martyr, et de saint Benoît, ermite de Macerac.