Discours du président de l’URBVM du 20 Janvier
« Ah! France!, Ah! France! toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de la chrétienté et l’inébranlable appui de la foi; toi qui, par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le siège apostolique, ne marches pas à la suite des nations, mais les précèdes toutes, combien tu nous es contraire aujourd’hui ».
Superbe citation que celle du Pape Pie VI lors de son allocution devant le Consistoire le 17 juin 1793 au sujet de la mort du Roi Louis XVI, mais qui bien malheureusement est encore et toujours, sous l’aune de la République dite Française, toujours d’actualité.
Il y a très exactement 220 ans, la France devenait orpheline. Le Roi Louis XVI devait passer de vie à trépas, par le fil du « rasoir national », cette guillotine qui symbolise tant l’idée que se fait la république de la liberté.
La dynastie capétienne, véritable colonne vertébrale de notre pays, n’était plus. Le 21 Janvier 1793, loin d’être salutaire et bénéfique, marqua l’histoire de France d’une empreinte de mort, amorçant un long et ténébreux virage politique qui mettra à l’épreuve les fondements même de notre société.
Ainsi, l’exécution du Roi Louis XVI, de son épouse Marie-Antoinette et du petit Louis XVII, préfigurait-elle les dramatiques populicides qui allaient s’abattre sur la France et notamment sur nos provinces de l’Ouest. Aujourd’hui, nos villes et nos villages portent encore les traces révolutionnaires et sanglantes du passage des colonnes infernales de Turreau, des crémations d’Amey et de tant d’autres massacres encore ignorés…
Par un individualisme et un hédonisme forcenés, par la manipulation historique et la mise en place d’un véritable « mémoricide » sur les crimes perpétrés par les révolutionnaires de l’époque, la République aura durablement et profondément meurtrie notre nation française. Tant de crimes commis, tant de destructions, morales, sociales et politiques trouvent en ce 21 Janvier un point d’ancrage symbolique.
Notre nation, famille de familles, représentée elle-même jadis par une famille conduit par un pater familias et qui aujourd’hui nous propose en guise de succédané une Fraternité sans famille, sans père et mère, une res-publica sans tête. D’ailleurs, peut-il y avoir une véritable fraternité sans lien de filiation ? Ne constatons pas depuis l’émergence des lois anti-famille (avortement, PACS, travail du dimanche, mariage pour tous, PMA et GPA et autres inepties tragiques) la déstructuration du véritable lien de filiation ?
N’oublions pas qu’à vue humaine, seules 5 générations suffisent à remonter à ce dramatique évènement du 21 janvier 1793. Nous avons le devoir, nous royalistes de faire comprendre à nos compatriotes la nécessité de protéger, de défendre les trésors matériels, moraux et spirituels que nos pères nous ont légué au travers notamment de l’institution monarchique et chrétienne : je veux parler de l’indépendance et de la souveraineté nationale, de nos libertés professionnelles, ecclésiales et provinciales, de notre langue, de notre histoire, de la famille avec un grand F, la vraie celle issue de l’ordre naturel des choses…
Devoir de protection, mais également devoir de faire fructifier ces trésors en vue d’apporter notre pierre à l’édifice de la chrétienté et de son universalisme.
La France doit être un tracé, un chemin vers l’universel, c’est-à-dire vers le dépassement de soi dans l’amour filial de la patrie chrétienne. L’universel domine la réalité française, l’universel n’est pas identifié à la France comme les révolutionnaires ou les idéologues voudraient nous le faire croire. C’est le contraire : l’universel ne se mesure pas à la France, mais c’est la France qui se mesure à l’universel.
Il nous appartient donc d’irriguer nos foyers de la sève nationale et royale afin de « bâtir l’arche nouvelle, catholique, classique, hiérarchique et humaine, arche dans laquelle revivra ce qui mérite de revivre, en bas les républiques, en haut la Royauté, et par delà tous les espaces la papauté » (Pierre BOUTANG).
Pour que Vive la France, Vive le Roi !