Economie

À Paimpol, les employés d’Ecocéane sont au chômage technique

EcocéaneCe chantier naval un peu particulier conçoit et fabrique des bateaux dépollueurs depuis 2004 à Paimpol. Il fait face à un problème de commercialisation en France et en Europe.

Cela fait maintenant un mois que les employés d’Ecocéane sont au chômage technique. Ils n’ont plus de bateau à fabriquer. Cette entreprise construit des bateaux qui permettent de lutter contre les pollutions d’hydrocarbures en mer.

 Des bateaux efficaces

Le président de l’entreprise, Éric Vial, explique que « les bateaux d’Ecocéane peuvent intervenir jusqu’à force 5 alors que ceux qui sont utilisés pour l’instant sortent jusqu’à force 3. De plus, ils ramassent 5 m d’hydrocarbure par heure alors que ceux d’Ecocéane en ramassent 100 m ». Ecocéane exporte ses bateaux antipollution en dehors de l’Europe mais peine à les vendre en France et à ses pays limitrophes.

Besoin de reconnaissance

« Depuis quatre ans, nous sollicitons des organismes comme le Cedre (Centre de documentation, de recherche et d’expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) pour qu’ils nous attribuent un agrément. Le Cedre ne nous a jamais considéré comme une solution envisageable pour lutter contre les marées noires, déclare Eric Vial. À cause de cette ignorance volontaire, on ne peut pas atteindre les marchés français et européens. Le Cedre préfère préconiser des solutions obsolètes comme des barrages flottants. Concernant le Ceppol (Centre d’expertises pratiques de lutte antipollution de la marine nationale), je ne comprends pas pourquoi il ne reconnaît pas notre efficacité. »

Un rapport sur le petit modèle

De son côté, Christophe Rousseau, directeur adjoint du Cedre, reste surpris de cette présentation du problème. « On ne peut pas leur fournir d’agrément, explique-t-il. Tout d’abord parce que nous ne sommes pas habilités à délivrer un quelconque certificat à une entreprise. Aucun autre organisme en France d’ailleurs, ça n’existe pas. » Le centre a déjà réalisé des essais sur le plus petit modèle. « Après les essais, nous avons délivré un rapport avec des recommandations. Les autres modèles de bateaux ne rentrent pas dans notre bassin. Si Ecocéane nous fournit un bassin dix fois plus grand, nous ferons un rapport, déclare le directeur adjoint. En fait, c’est l’administration française qui pourrait nous commander un rapport et savoir si le cahier des charges est tenu. Ensuite, elle peut acheter ce type de bateau pour ses stocks. Pour l’instant, il n’y a pas de demande de l’État. »

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