L’agroalimentaire breton souffre mais résiste à la crise
Et de la France (dont elle représente 20 %), qui est elle-même l’un des premiers producteurs au monde. Avec ses 80 000 emplois et 20 milliards d’euros par an (excédentaire, alors que notre balance commerciale est déficitaire), il ne faudrait pas la croire monolithique pour autant.
C’est même l’inverse d’une industrie comme celle de l’automobile. La marque de fabrique de l’agroalimentaire est d’être si variée (500 entreprises de plus de 20 salariés en Bretagne) qu’elle se diffuse partout. Et que l’ensemble de ce tissu est particulièrement vivace et élastique. La preuve : « L’agroalimentaire breton continue d’investir 500 millions d’euros par an », souligne Jean-Paul Simier, de Bretagne Développement Innovation.
L’heure est grave pour certains groupes ou filières, notamment celle de la viande, qui représente à elle seule 45 % de la totalité de la production bretonne. Mais le paradoxe est étonnant. Alors qu’il est très difficile, aujourd’hui, de vendre des produits agroalimentaires en France, jamais les exportations ne se sont si bien portées. Les pays émergent, comme la Chine, importent massivement porc, poudre de lait, etc. L’agroalimentaire reste donc un secteur d’avenir, le marché mondial porteur du XXIe siècle.