29 mars : François-Athanase Charette de la Contrie.
« Notre patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous.
Notre patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi…
Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les Coutumes, l’Ordre, la Tradition.
Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce ?
Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous l’avons sous les pieds, c’est plus solide !
Il est vieux comme le diable, le monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu…
On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité !
Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur… »
François-Athanase Charette de la Contrie.
Emmené à Nantes, promené dans les rues comme une bête de foire, jugé sommairement et condamné à mort le 29 mars, il refuse qu’on lui bande les yeux, et commande le feu :
« Ajustez bien ! c’est ici qu’il faut viser un brave ! », lance-t-il en désignant son cœur, au peloton d’exécution.
Il avait 33 ans.
Napoléon dira de lui :
« Oui, Charette me laisse l’impression d’un grand caractère, je lui vois faire des choses d’une énergie, d’une audace peu communes, il laisse percer du génie. »
Si tu ralentis, ils s’arrêtent
Si tu faiblis, ils flanchent
Si tu t’assoies, ils se couchent
Si tu doutes, ils désespèrent
Si tu critiques, ils démolissent
Si tu marches devant, ils te dépassent
Si tu donnes la main, ils donneront leur peau
Et si tu pries alors ils seront des saints.»