« L’agriculture et la Bretagne ont un destin lié »
La situation des éleveurs bretons vous préoccupe plus que jamais. Pourquoi cette inquiétude ?
L’usure des éleveurs s’accentue. La stagnation ou la baisse des prix, l’augmentation des charges, le poids de la réglementation ont gravement dégradé leur situation financière. Ils sont fatigués et ne se sentent pas soutenus politiquement.
Quelle est l’urgence ?
Il s’agit de retrouver la rentabilité des exploitations et de rémunérer le travail. Mais seul l’investissement rendra possible le redressement productif agricole tant attendu. Nous devons investir pour moderniser nos exploitations. Cette relance concerne toute la chaîne agricole et agroalimentaire. L’agriculture génère plus de 30 % des emplois des entreprises bretonnes, au-delà de nos fermes, c’est l’emploi des Bretons qui est en jeu.
Vous pointez du doigt, une nouvelle fois, le poids des réglementations…
Il faut arrêter la surcharge réglementaire. L’accumulation des nouveaux textes ou taxes, dont l’écotaxe, devient insupportable. C’est un frein à la compétitivité et un facteur d’immobilisation, voire de blocage pour ceux qui veulent investir. Le potentiel existe. Nous attendons de toute urgence le « choc de simplification » annoncé par François Hollande !