Une gerbe de cantiques bretons à découvrir
Jean Guillou, né à Cléder, le 2 décembre 1830, reçoit l’ordination sacerdotale, le 2 juin 1855, des mains de Mgr Sergent.
D’abord professeur au collège de Lesneven, il fut nommé instituteur à Plouguerneau, le 10 août 1857, puis vicaire à Hanvec, le 14 septembre 1863, d’où il passa, le 18 août 1865, à Lanhouarneau. Recteur de Loc-Maria-Quimper depuis le 30 mai 1870, il devenait, le 21 mars 1872, pasteur de Pen marc’h, où il mourut le 1er septembre 1887.
Penmarc’h garde son tombeau (*).
L’abbé Guillou est certainement l’auteur des cantiques suivants : église de.Plounevez-Lochrist, consacrée le 25 juin 1873; église de Sizun, restaurée en 1875; église de Lannilis,consacrée le 23 septembre 1876; chapelle de Notre-Dame-de-Lambader, bénite le 9 septembre 1877; église de Plobannalec, consacrée en mai 1879; église de Tréboul, consacrée en octobre 1884; église de Saint-Jean-Trolimon, consacrée en octobre 1886.
Kantig war ar veleien,
savet gant an Aotrou Guillou, maro person Penmarc’h.
Bez’ ez eus war an douar tud dister da welet.
Ne zougont na kurunenn, na mantell alaouret,
Liou ar c’haon war o dilhad, beva’reont en distro,
E-keflver iliz Doue ha tachenn ar maro.
diskan :
Sofljit e gwirionez, sofijit holl, kristenien,
Pegen uhel ha santel eo stad ar veleien !
N’int ket ganet pinvidik. Eun ti soûl peurvuia
A roas disglao ha goudor d’o bloaveziou kenta,
Dre-se, ar bed alies a ra warno fae,
Hag a lavar gant dispriz : Petra eo an dud-se.
Allas ! Jezuz e-unan a zo bet disprizet,
Daoust ha kalz a Juzevien n’o deus ket lavaret .
Perak selaou e gomzou, rak petra eo hennez ?
Mab eun artizan dister, mab Jozeb ar c’halvez.
Dirak Doue, va breudeur, netra ne dalv madou;
Sonjit penaos hor Salver ‘zo ganet en eur c’hraou ?
E vamm hag e vignoned n’o devoa ket kalz.aour,
Sant Per, prins an ebestel a oa eur pesketour.
Bras awalc’h eo an hini a glev mouez Doue
0 lavarout d’e galon : Va mab deus ganin-me;
Deus ganin, deus gant joa, me’ vezo da lodenn,
Da eritag .er bed-mafl, en nefiv da guninenn.
Cantique au sujet des prêtres,
composé par l’Abbé Guillou, recteur de Penmarc’h.
Il est sur terre des personnes d’humble apparence,
Qui ne portent ni couronne, ni manteau doré,
Leurs habits ont la couleur du deuil. Ils vivent à l’écart,
En face de l’église de Dieu et du champ des morts.
REFRAIN :
Songez bien, songez tous, chrétiens,
Combien noble et saint est l’état des prêtres !
Ils ne sont pas nés riches. Une chaumière, le plus souvent.
Donna abri et asile à leurs premiers ans;
Aussi le monde souvent les méprise,
Et dit avec dédain : « Qu’est-ce donc que ces gens-là ? »
Hélas ! Jésus lui-même a été méprisé;
Est-ce que beaucoup de Juifs n’ont pas dit :
« Pourquoi écouter ses paroles, car qui est cet homme ?
Le fils d’un humble artisan, le fils de Joseph le charpentier. »
•Devant Dieu, mes frères, les richesses ne valent rien;
Notre Sauveur n’est-il pas né dans une crèche ?
Sa mère et ses amis n’avaient pas beaucoup d’or,
Saint Pierre, prince des apôtres, était un pêcheur.
Assez noble est celui qui entend la voix de Dieu
Disant à son coeur : « Mon fils, suis-moi,
Suis-moi avec joie, je serai ton partage,
Ton héritage en ce monde, ta couronne au ciel. »