Economie

Non, la Bretagne n’est pas ringarde !

La concomitance de trois lourds plans sociaux (Doux, Gad et Marine Harvest) vaut actuellement à la Bretagne une cinglante volée de bois vert, à laquelle participent même d’excellents journalistes nationaux. On y retrouve toutes les idées reçues, et pour certaines vérifiées, sur le fiasco d’un modèle productiviste à courte vue, sur la ringardise d’une filière agroalimentaire qui n’a pas su évoluer, sur la fertilisation sans mesure de terres pauvres par des engrais mortifères, sur la dépendance de centres de décision extérieurs à la Bretagne, sur un tourisme pour retraités, sur un positionnement bas de gamme en trop de domaines, sur l’échec de la régionalisation… Même s’il s’agit là de l’habituelle tendance de ceux qui voient surtout de Paris la Bretagne, il faut considérer cette sévère bastonnade comme une chance à saisir ; elle oblige à regarder de plus près la considérable métamorphose, actuellement à l’oeuvre dans ce territoire, suscitée, en particulier, par la forte capacité innovatrice des entrepreneurs bretons et par leur volonté – peu fréquente en France – de toujours mieux conjuguer leurs efforts au service d’une région qu’ils aiment et en laquelle ils croient.

La Bretagne n’a pas attendu les graves soucis d’aujourd’hui pour mobiliser ses entreprises autour de ses quatre pôles de compétitivité et de ses sept technopôles. Ceci afin de susciter dans ses nombreux domaines d’excellence (construction-réparation navale, numérique et technologies de l’information et de la communication, agroalimentaire…) l’éclosion de multiples « jeunes pousses », qui viennent y fortifier une réputation méritée d’innovation (5e région française pour le dépôt de brevets). La Bretagne, c’est aussi, dans le domaine agroalimentaire, la signature avec le gouvernement algérien du projet Alban’ pour codévelopper une filière laitière en Algérie), le regroupement des industriels et de la grande distribution sous le drapeau commun de « Produit en Bretagne ». Un tourisme actif avec 124 festivals, dont certains ont une visibilité internationale (Les Vieilles Charrues, le Festival interceltique, le Festival du film britannique, le Festival du bout du monde, les Transmusicales, Etonnants Voyageurs…), pour imaginer des dispositifs originaux, capables de multiplier la compétitivité de ses PME, à l’image du groupement d’employeurs Vénétis, qui permet aux 230 entreprises morbihanaises qui le constituent de se partager les meilleures expertises.

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Bretagne historique à 5 départements

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