Les gendarmeries de Bretagne auront encore moins de moyens en 2014
En 2013, les crédits de la gendarmerie nationale ont été épuisés en octobre ; les seules marges de manœuvre de l’institution se sont résumées à ne pas payer aux collectivités territoriales le loyer des casernes et les factures d’électricité et de chauffage. Consigne a donc été passée aux unités de se restreindre à la police-secours et de limiter au maximum les patrouilles.
Cependant, avec la montée en puissance de la grogne des Bonnets rouges contre les portiques de l’écotaxe et les radars dont plus de 220 ont été vandalisés en deux mois et demi, les gendarmes se sont vus obliger de garder les portiques des quatre départements de la régions administratives et même certains radars.
Le Ministère de l’Intérieur sait parfois à quoi ressemble la Bretagne réunie, surtout quand les Bretons bougent. Des crédits ont donc été débloqués dans les cinq départements bretons afin de permettre à la gendarmerie d’intensifier ses patrouilles (44) et de garder la plupart des portiques de la région administrative, surtout ceux du Morbihan et de l’ouest de l’Ille-et-Vilaine. Des opérations ont aussi été menées auprès de certains radars, ce qui a permis d’arrêter des vandales en flagrant délit en Ille-et-Vilaine et à Paimpol début décembre. La fronde s’étant quelque peu calmée dans la seconde moitié du mois, les gardes statiques des portiques ont été retirées…avant d’être réintroduites en catastrophe lorsque le portique de Pontorson a été abattu le 28 décembre 2013.