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Valls et son contraire

François Hollande préfère l’ambiguïté : il n’en sortirait qu’à son détriment – toute sa politique dément les déclarations de Manuel Valls. Son choix est aussi dicté par la tactique.

Le réchauffement idéologique est en train de faire craquer les glaces du politiquement correct à gauche. La polémique sur les Roms n’en est qu’un révélateur. Certes, la précampagne pour les élections municipales et européennes de 2014 n’y est pas pour rien, mais comme les scrutins vont ensuite se succéder en 2015 (régionales) puis en 2016, avec la primaire de la droite, le débat n’est pas près de s’essouffler et c’est bien ce qui hante les élus de gauche : ils ne vont pas pouvoir y échapper.

Ministre de l’Intérieur et ministre des élections, Manuel Valls est bien placé pour le comprendre. Les résultats de toutes les élections partielles, les études d’opinion et les réactions du public en direct lui révèlent l’ampleur d’une colère qui ne faiblit pas. À la révolte contre l’impôt se mêle l’angoisse de voir porter atteinte à la culture et à l’identité des Français à travers toutes sortes de projets : cette insécurité s’ajoute à l’autre, la quotidienne, l’insidieuse, celle des mille cambriolages par jour. Alors, il parle.

Valls commence par torpiller la réforme pénale de Christiane Taubira (celle qui consiste à vider les prisons en ne faisant plus exécuter les peines inférieures à cinq ans) dans une lettre adressée au président de la République et qui est publiée dans le Monde. « Moi, dit-il au même moment, je suis pour une exécution ferme des peines de prison, même les plus courtes. »

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Bilan de Manuel Valls

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