17 Septembre 1793 : la Loi des Suspects
L’encre a déjà coulé de nombreuses fois pour décrire l’horreur et la tristesse qu’apportèrent dans leurs sillages les mesures liberticides des mois de Septembre et Octobre 1793, mais encore bien trop de jeunes français ignorent les exactions que commirent sciemment ceux-là même que la république honore. Ces mesures ne sont nées du jour au lendemain, mais finalisent la dangereuse évolution de génocidaires ignorés, dont notamment l’infâme Bertrand Barère de Vieuzac.
Le Comité de Salut Public, crée par décret du 6 Avril 1793, avait connu le 10 Juillet son premier renouvellement, passant de l’aile dantoniste à l’aile robespierriste, sous l’œil belliqueux de celui que le député Charles Jean Marie Alquier surnommera plus tard l’Anacréon de la guillotine, Barère. Ce nouveau Comité, que Robespierre lui-même rejoindra le 27 Juillet 1793, passera à la postérité sous le nom de Grand Comité de l’An II. L’assassinat du triste sire Marat trois jours plus tard (13 Juillet 1793), jointe à la fameuse Lettre Anglaise, au zèle des Hébertistes et aux succès des insurgés (fédéralistes comme Vendéens), n’allaient qu’accélérer la sanglante marche de l’Histoire.