Dégradations à Melrand et dans le Morbihan : les catholiques visés ?
Depuis le mois d’août dernier, les dégradations et attaques visant les symboles catholiques se multiplient dans le Morbihan, et plus particulièrement dans la région de Pontivy.
Samedi, c’est à Melrand, au sud de Pontivy, que la main de la statue scellée dans la fontaine de la chapelle de Saint-Rivelain a été endommagée. Au mois d’août, dans la même commune, la croix de Mauricette avait été détériorée, suivie des trois fontaines de Saint-Fiacre. En septembre, c’était au tour du calvaire principal du bourg de Melrand d’être détruit avec les deux statues de la Vierge et de Saint-Jean. Le même mois, une statue avait été vandalisée à Plomeur puis, en octobre, à Bieuzy les Eaux.
Les actions contres les lieux de culte catholique se sont poursuivies en novembre, avec la destruction de statues à Plouay et à Burby ainsi que la mise à sac de l’intérieur d’une église à Locmiquélic.
En décembre, ce fut la chapelle de Notre-Dame-du-Guelhouit qui fut incendiée, après que des objets aient été détruits à l’intérieur.
Menée par la compagnie de gendarmerie de Pontivy, dirigée par le capitaine Pascal Lhouteillier, une enquête — semble-t-il difficile – est en cours depuis plusieurs mois.
Si ce dernier tient à rester très prudent quant aux motivations du ou des délinquants qui s’attaquent à ces symboles, il n’en demeure pas moins que la très large majorité des dégradations dans le secteur ces derniers mois visent clairement des symboles chrétiens. Certains blogs d’extrême gauche semblent d’ailleurs se réjouir de la destruction de ces lieux et objets de culte, appartenant pourtant à l’histoire et au patrimoine de tous les Bretons, croyants ou pas.
Au sein de la population locale, après l’étonnement et l’incompréhension des premiers mois, c’est aujourd’hui la colère qui monte : « On ne comprend pas qui peut en vouloir à ce point à ces symboles. Ça n’est même pas une question de religion, mais de respect de notre patrimoine » s’exclame Nicolas, restaurateur sur le secteur. « Ce qui étonne tout le monde, c’est qu’hormis la presse locale, personne n’en parle, ni les médias nationaux, ni les politiciens, alors que cela permettrait sans aucun doute à l’enquête d’avancer plus vite. C’est d’ailleurs le cas lorsque d’autres religions sont attaquées » conclut-il.