Le Folklore dans un Monde mécanisé
Le 19 juillet 1953, le Pape Pie XII recevait en audience des groupes qui venaient de participer au Festival International du Folklore à Nice Les paroles prononcées par le Pape, à cette occasion, nous fournissent de précieux éléments d’appréciation, tant sur le plan naturel qu’à la lumière de la Foi Chrétienne, de ces traditions que certains seraient portés à reléguer au magasin des « curiosités locales ». Elles sont pour nous un encouragement à continuer avec plus d’ardeur le travail déjà entrepris par le Bleun Brug selon la pensée du Saint-Père. Voici les principaux passages de ce discours publiés dans « La Croix » du 1er août 1953. Pour le texte intégral, se reporter à « La documentation catholique » du 23 août 1953.
LE FOLKLORE DANS NOTRE MONDE MECANISE
« Lorsqu’ils entendent parler de folklore, beaucoup pensent à quelque survivance des temps anciens, digne sans doute d’être mise en valeur dans des occasions exceptionnelles, mais sans grand intérêt pour la vie d’aujourd’hui. Qu’une telle idée soit assez répandue, dénonce une des conséquences plutôt regrettables de la civilisation de ce siècle. Trop souvent la société moderne arrache l’homme à son milieu naturel pour le transplanter dans la ville ou l’expatrier. Elle le met au service de vastes complexes industriels ou d’immenses administrations, elle le groupe dans des agglomérations inorganiques, selon la localisation des moyens de production. Même quand elle ne démembre pas la famille, elle l’enlève au sol où les générations précédentes l’avaient fixée. Sans doute, il s’agit là d’une réalité dont la société, provisoirement du moins, doit s’accommoder.