Début Juillet 1792 : Début de la révolte fouesnantaise
Ce tableau du Musée des Beaux Arts de Quimper rappelle le soulèvement des Insurgés de Fouesnant.
Cela ne s’appelle pas encore Chouannerie, terme qui apparaîtra un an plus tard, mais il exprime l’exaspération des gens du peuple devant les absurdités de la révolution.
Le meneur courageux se nomme Allain Nedellec (Nedeleg en breton, Noël en français). Il est un simple agriculteur, élu juge de paix pour sa circonscription. Il se révolte car la nouvelle administration n’a pas fait, légalement, contresigner sa nomination par le Roi. Donc elle n’est pas, pour lui, légale. Il revendique son droit.
En ce 10 juillet il a rassemblé une forte troupe de paysans comme lui. L’Assemblée Nationale qui a pris le pouvoir sur l’exécutif royal envoit 150 soldats de la Garde nationale et une dizaine de gendarmes pour réprimer ce mouvement de rebellion finalement aussi légal que celui de ceux qui ont usurpé le pouvoir.
Pauvrement armés, que peuvent faire quelques vieux fusils et faux emmanchées à rebours contre 160 fusils tenus par des hommes de guerre ; les hommes du peuple, paysans majoritairement, après quelques échanges d’armes fuient.
Des morts et des blessés de part et d’autre, Allan Nedeleg s’enfuit avec le gros de ses troupes. Il sera rattrapé plus tard.
En ce temps où le royalisme n’a plus qu’un mois de survie, ce soulèvement populaire est la marque de ceux qui, au nom de leurs convictions, se sont levés pour le respect de leur dignité. Ils ne peuvent présager la venue des vents mauvais qui vont souffler sur eux et détruire leurs humbles mais suffisantes vies quotidiennes, de par la volonté de quelques tarés imbus de leurs principes jacobins. Et cela au nom de la démocratie !