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De l’amour fécond à l’hédonisme stérile

FamilleVoici un article paru dans le dernier numéro de Prospectives Royalistes de l’Ouest de Juillet-Août 2012, particulièrement d’actualité par les multiples annonces gouvernementales sur l’adoption pour les « couples » homosexuels :

S’il est une institution sociale qui semblait pouvoir résister aux intempéries républicaines, essuyer les tempêtes d’inepties et d’outrages sans nom, c’était bien le mariage. Couronnement de l’amour d’un homme et d’une femme, concrétisation de leur vœu de fidélité et point de fixation de toute « famille nucléaire », le mariage fortifiait cette base atomique de la société et ainsi, assurait la pérennité de tout l’édifice.

Or, sous l’odieuse égide d’une modernité hédoniste, la république s’est élancée depuis quelques jours sur la voie de la légalisation unilatérale et absolue de tout mariage entre deux personnes du même sexe. Par la voix du Ministre délégué à la Famille, Dominique Bertinotti, les gouvernants socialistes ont donc prévu de légaliser le mariage homosexuel pendant le premier trimestre 2013, profitant de l’affligeante division de la droite pour faire passer en toute tranquillité les pires inepties.

Cette légalisation est loin d’être banale : elle sera le symbole éclatant de la victoire du Droit Positif sur le Droit Naturel, de l’hédonisme sur l’intelligence, de la famille républicaine sur la famille traditionnelle et pérenne. Pire : elle sera à n’en pas douter la pierre angulaire des futurs combats nihilistes de la république, le bélier qui ouvrira toutes les portes légales aux infamies les plus inacceptables comme l’adoption pour les homosexuels.

Pour comprendre l’importance du mariage dans notre société, il suffit, comme souvent, de reprendre la pensée d’illustres auteurs comme Aristote, Kant ou Bossuet. Ainsi, dans son œuvre Poétique, Aristote pose cette maxime essentielle : « C’est la fin qui, en toute chose, est le principal ». Tout acte, toute institution ne vaut que par son intrinsèque finalité. Ainsi, celle du mariage apparaît évidente : donner une base saine au couple pour qu’il puisse accueillir les futures générations et leur apporter le bonheur, la sérénité propice à leur épanouissement intellectuel.

Or, une récente étude américaine du Professeur Mark Regnerus, parue dans la sérieuse publication Sociale Science Research, a démontré les effets néfastes de l’homosexualité parentale sur les enfants. De l’aveu du chercheur : « La prétention empirique, selon laquelle il n’existerait aucune différence importante, [entre parentalité homosexuelle et hétérosexuelle] doit disparaître ». Ses conclusions sont sans appel : les enfants ayant grandi dans des familles biologiques intactes sont en général mieux éduqués, en meilleure santé mentale et s’affirment plus souvent heureux que les autres.

Encore une fois, les résultats scientifiques corroborent ce que le bon sens supposait. Et pourtant, d’aucun de nos gouvernants socialistes s’efforcent aujourd’hui de faire l’extrême inverse, perpétuant cette dramatique « dictature de l’opinion » et cédant aux véhémentes élucubrations des lobbys LGBT.

Si la république légifère sur le mariage homosexuel, c’est un pan entier de notre société qui s’effondre, une fragilisation encore plus grande de l’édifice national déjà allègrement meurtri. Le mariage n’aura donc plus pour finalité la consécration de l’amour fécond mais la reconnaissance officielle de l’hédonisme stérile et nihiliste. Changement paradigmatique fondamental de l’institution centrale de la France, il est indispensable que les français ayant encore un minimum de courage et de bon sens s’élèvent contre cette dramatique ineptie sociale.

Car n’oublions jamais cette phrase d’Edmund Burke :

« Pour triompher, le Mal n’a besoin que de l’inaction des gens de bien »…

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