22 v’la le Gallois
On a eu le rapport Attila, voici le Gallois. Les Champs catalauniques ne sont plus très loin. Après une analyse du paysage industriel français qui convoque des réalités désagréables, et met le doigt sur l’incompétence des pouvoirs publics depuis longtemps, seulement vingt-deux mesures, intelligentes, concises et plus faciles à retenir que les 300 d’Attali qui est un romancier né.
A la lecture des attendus, on mesure la perte de niveau assez grave de notre pays par rapport à ses voisins et concurrents mais tout autant l’insuffisance crasse des hommes politiques qui se sont succédés à sa tête, se passant les marrons chauds. Nous sommes en station point fixe depuis la ré-élection de Jacques Chirac en 2002, soit 10 ans de perdus difficiles à rattraper avec la démobilisation morale d’une opinion revenue de tout. Peut-être que la gravité évoquée relativisera les bouleversements sociétaux derrière lesquels le pouvoir cache son impéritie.
Voici ces propositions telle que le rapport les résume à la fin, et nos commentaires brefs mais gratuits. Le rapport intégral est accessible en ligne.
l’État s’engage à ne pas modifier cinq dispositifs, au moins, au cours du Quinquennat :
– le crédit impôt recherche ;
– les dispositifs dits « Dutreil » favorisant la détention et les transmissions d’entreprises ;
– la contribution économique territoriale (68 modifications de la taxe professionnelle en 35 ans !) ;
– les incitations « sociales » aux jeunes entreprises innovantes, rétablies à leur niveau de 2010 ;
– les dispositifs en faveur de l’investissement dans les PME, notamment « l’IR PME » et « l’ISF PME » (annonce du Président de la République à la Remise des Prix de l’Audace Créative – le 20/09/2012).
Lutter contre la fébrilité des administrations harcelées par les cabinets ministériels est une priorité bienvenue, tout chef d’entreprise, petite ou grande, sait ce que cela veut dire en temps perdu et coût comptable de subir une bureaucratie tsariste.