Bruxelles : haro sur les auréoles et les croix !
Une anecdote. Une histoire de rien du tout. Quelques lignes dans la presse. Je vous raconte : à l’occasion des 1 150 ans de l’arrivée des saints Cyrille et Méthode dans ce qui deviendra leur patrie, les autorités slovaques ont décidé de lancer une pièce commémorative de deux euros. Représentant, bien sûr, les deux apôtres des Slaves. Que nenni. La Commission européenne n’en a pas voulu et exigé le retrait de « certains détails ». Lesquels ? Vous ne devinez pas ? Pas la moindre idée ? Mais, bien sûr, les auréoles des deux saints et les croix sur leurs vêtements !
Et nos bureaucrates bruxellois – que nous allons finir par détester si ce n’est pas déjà fait – d’expliquer qu’il s’agit de « respecter le principe de neutralité religieuse ». Et d’invoquer un fumeux règlement européen qui les autorise à procéder ainsi quand un « projet de dessin est susceptible d’engendrer des réactions défavorables parmi ses citoyens ». La Banque centrale slovaque a dû s’incliner. Les pièces mises en vente sont privées de ces « détails » qui révulsent Bruxelles et les abrutis – je pèse mes mots – qui, dans les différents États, dont le nôtre, ont voté un pareil règlement.
Allez, me direz-vous, il y a pire. On ne va pas en faire toute une affaire. Vous avez peut-être raison, mais je ne décolère pas.