Les sukuks et la charia à l’assaut de l’Occident
L’absence de réponses pertinentes des puissances occidentales face à la crise économique n’a fait qu’appuyer l’importance de système de finances « annexes » et, tout particulièrement, la finance islamique. Réponse « morale» à la dérive capitaliste révélée par la crise des subprimes de 2007, de nombreux pays occidentaux, France et Royaume-Uni en tête, se tournent finalement vers cette solution apparemment sans défauts. Ainsi, selon les prévisions d’Ernst & Young de Décembre 2012, les actifs des banques islamiques devraient s’élever à plus de 1 800 milliards de dollars en 2013, soit une envolée de plus de 38.5% depuis 2011. De même, les révolutions arabes ayant porté les islamistes au pouvoir dans la plupart des cas, ceux-ci se sont empressés d’émettre des sukkuks, ces obligations d’Etat qui ne servent pas d’intérêt et reposent sur des actifs tangibles, notamment en Egypte.
Sur le papier, plusieurs principes fondamentaux de la finance islamique apparaissent en effet intéressants : condamnation de l’usure et de l’intérêt (Riba) ou interdiction de la spéculation et des transactions trompeuses (Gharar). Mais ces quelques points, si pertinents qu’ils puissent paraître, ne peuvent excuser l’aveuglement occidental sur les dangers du système de finance islamique.
En premier lieu, l’actuelle adulation de la « moralité » islamique révèle l’inculture de ceux qui s’y adonnent : les juifs et les chrétiens, bien avant les musulmans, avaient condamné l’usure et l’intérêt. Dans le Pentateuque de l’Ancien Testament, correspondant à la Torah chez les juifs, le tarbit (nom hébreux pour l’usure) y est déjà clairement condamné. Mais la condamnation la plus vive vient certainement de la religion chrétienne, dans le Nouveau Testament, et notamment dans l’Evangile de Saint Luc. C’est d’ailleurs sur cette base qu’en 1312, les évêques réunis en Concile avaient menacé d’excommunication ceux qui prêtaient à intérêt…
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