Histoire

Julien Cadoudal, il y a 212 ans…

Cette porte de la prison d’Auray, derrière laquelle il est enfermé depuis le 2 février 1801(12 pluviose an IX, de par l’inexactitude du calendrier républicain ne correspondant plus au 31 janvier de 1792) sur dénonciation de Pierre Le Moing mari de sa marraine, s’ouvre sur Julien Cadoudal qui, sur ordre de Layous le commandant de la place d’Auray décide de le transférer à Lorient.Le Moing l’avait dénoncé, après avoir « vidé »une chopine de cidre la veille avec lui, pour la somme de trente sous (approximativement 50 €) sous prétexte qu’il entretenait des relations avec les rebelles au Consulat.

Ne doit-on pas penser que c’est surtout parcequ’il était le frère cadet de Georges?

Le départ de la prison d’Auray a lieu à 6 heures du matin.Entravé, Julien, Sonnen M’ami ou Sonnen Julian Bleo-Ru, Julien le barde, est encadré par 54 soldats et gendarmes.

Sur la vieille route d’Auray, au lieu-dit la Croix de Léaulet, à 3 kilomètres de la ville, Julien est abattu par ses gardiens. Il n’y avait aucune charge contre lui et lors de son arrestation il n’avait rien été trouvé de compromettant ; mais il était le frère de Georges, motif suffisant.

Le juge de paix de Pluvigner et le maire de Brec’h, en charge de l’enquête, n’hésitèrent pas à parler d’assassinat et se plaignirent au sous-préfet.

Les jeunes filles d’Auray composèrent une complainte:

« Il ne chantera plus, le barde aux cheveux d’ambre,

Qui portait à son doigt l’anneau fleurdelysé !

Longtemps nous pleurerons, le soir, dans notre chambre

Sur ce rêve d’amour jamais réalisé.

Il était interdit de parler d’épousailles

Tant que le sang du Roy ne serait pas vengé.

Mais nous priions pour lui, à l’heure des batailles..

Notre coeur en secret se sentait engagé.

Julien est mort, hélas! non pas en pleine gloire,

Lorsqu’il bravait les Bleus au bois de Coëtlogon*,

Mais dans un guet-apens et par une nuit noire,

Avant que le soleil n’éclaîrat l’horizon.

…/…

Dans un cercle de chênes, au bord d’un chemin creux,

Nos pères ont fermé la tombe solitaire

Où repose Julien, digne des anciens preux,

Pur symbole de sacrifice volontaire.

Source et suite de l’article sur le blog du Souvenir Chouan de Bretagne

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