18 février 1800, l’exécution de Frotté, chef de la Chouannerie normande
Arrêté sur trahison avec six de ses compagnons, alors qu’il venait rendre les armes – une tache de plus sur la mémoire de Bonaparte – Frotté fut jugé à Verneuil-sur-Avre par une commission militaire qui le condamna à mort au terme d’un jugement sans témoins ni défense, le 18 février 1800.
A peine le jugement rendu, les sept condamnés furent conduits au lieu du supplice en suivant la rue des Bouchers. Les fenêtres étaient fermées sur leur passage, la ville entière était en deuil. Il était environ cinq heures du soir. L’emplacement choisi pour l’exécution était un champ découvert, à quelques centaines de mètres de la ville, dans la plaine de Saint-Denis. Il a gardé le nom de Clos-Frotté.
Une formidable escorte entourait les sept condamnés attachés deux à deux. Frotté avait pour compagnon Lamberville (du Verdun), son oncle, alliés dans la vie et dans la mort. Dans la rue des Bouchers, un des leurs ayant paru faiblir, Frotté le releva par quelques mots.