Politique

Défense : renoncer au budget, c’est renoncer à la sécurité

La majorité parlementaire a adopté un budget de la défense en chute libre. La France se retrouve à contre-courant des grands acteurs mondiaux. L’histoire nous rappelle pourtant régulièrement que les guerres éclatent lorsqu’on s’y attend le moins …

Chaque 11 novembre, nous devrions tous nous arrêter quelques instants et faire notre devoir de mémoire en l’honneur des soldats français morts durant la première guerre mondiale mais aussi de ceux qui ont perdu la vie au cours des opérations extérieures.

Le 11 novembre est un hommage, au combien mérité, mais cet hommage ne doit pas se réduire qu’à un souvenir du passé. Il doit aussi être le vif rappel de l’adage : « celui qui ne connaît pas l’histoire se condamne à la revivre ».

C’est ainsi le rappel que la guerre a ravagé l’Europe il y a moins d’un siècle, sans parler de la seconde guerre mondiale ou encore plus récemment de la guerre dans les Balkans.

C’est le rappel des 8 700 000 morts de la première guerre mondiale, dont 1 390 000 pour la France, parce que l’Europe n’était pas capable de s’entendre.

C’est le rappel de l’engagement de tous les militaires français qui ont perdu la vie au cours des opérations extérieures et notamment des 88 soldats morts en Afghanistan.

C’est le rappel que la guerre n’a rien de logique ni de raisonnable, qu’elle est souvent l’illustration dramatique du fameux « effet papillon ». Pour mémoire, la première guerre mondiale fut déclenchée par un seul assassinat, celui l’archiduc héritier du royaume d’Autriche, le 28 juin 1914.

C’est le rappel que nos certitudes sont souvent des illusions dues à l’effet grossissant du temps présent, mais que la mise en perspective du passé révèle. La première guerre mondiale devait ainsi être « la der des ders ».

C’est le rappel que les guerres comme les crises sont récurrentes dans l’histoire de tous les pays, sur tous les continents. L’actuelle crise économique en Europe le démontre d’ailleurs douloureusement.

C’est le rappel que la guerre ne se produit pas seulement loin de nos frontières, comme l’illustre le conflit entre la Russie et la Géorgie en 2007 ou la plus que probable future intervention au Nord Mali.

C’est le rappel que la guerre n’est pas que l’affaire de militaires professionnels, mais qu’en cas de crise majeure ces soldats seront également tous ceux en âge de porter les armes.

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