Economie

Les familles des classes moyennes payent le prix fort de la politique gouvernementale – Dans quel but ?

Rapport Public Annuel de la Cour des ComptesUn rapport examiné jeudi par le Haut Conseil de la famille estime qu’il faut réduire les prestations familiales de 2,2 milliards d’euros d’ici 2016, pour rétablir l’équilibre des comptes de la branche famille de la Sécurité sociale.

Le HCF a été chargé par le Premier ministre de prévoir des scénarios de réforme de la politique familiale pour fin mars, dans le but de réduire les déficits, et de rendre « plus redistributives » les prestations familiales.

Concrètement, c’est un nouvel effort pour les classes moyennes

 Les allocations familiales versées à partir du deuxième enfant sont universelles : elles sont versées à tous, quels que soient les revenus. Aujourd’hui, cinq millions de familles perçoivent des allocations familiales.

Les pistes étudiées sont une baisse de 50% des allocations au‑delà d’un plafond de revenus, ou la limitation à 1500 euros par enfant de la réduction d’impôt maximale découlant de l’application du quotient familial… Pourtant, un récent sondage montrait que 55% des Français sont opposés à la fiscalisation des allocations.

Une politique familiale qui vire à l’assistanat

Aujourd’hui, un nombre croissant de prestations sont soumises à condition de ressources, comme l’allocation de rentrée scolaire, déjà réservée aux familles « démunies ».

Progressivement, on passe d’une compensation partielle mais universelle de la charge financière d’élever des enfants,  à un outil de redistribution, alors que le découplage entre le niveau de revenus et celui des prestations familiales est un des piliers de la politique familiale française.

A terme, la totalité des allocations serait réservé aux ménages « démunis », ce qui affaiblira les familles françaises traditionnelles de deux enfants ou plus et accélérera le “grand remplacement” de la population française, ce qui est probablement le but  conscient ou inconscient.

La spoliation des classes moyennes ne s’arrête pas là

Elles prennent de plein fouet l’accroissement de la pression fiscale, plus de 30 milliards d’euros en 10 mois. A cela s’ajoutent la dégradation — prévisible — des taux de remplacement des retraites, et la diminution — prévisible — des transferts sociaux en leur faveur, notamment les prestations destinées à accompagner le mode de garde des enfants. Vu le prix des logements et des nounous en ville, on mesure l’impact sur la natalité et donc aussi sur les futures retraites des personnes actuellement en activité.

Alors que les classes moyennes connaissent une dégradation de leur niveau de vie depuis 2009, elles attendent une réforme juste de l’Etat‑providence, faisant moins de place à l’assistanat.

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