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La république contre la langue française

Si la préservation de la langue prend une véritable importance fondamentale dans la dialectique nationaliste fichtéenne, elle se trouve largement atténuée dans les rhétoriques françaises, notamment celle de Renan. Et pour cause : la langue française fit une apparition bien plus tardive que la langue allemande, et il fallut attendre l’Ordonnance de Villers-Cotterêts de François I° (1539) pour voir apparaître une véritable langue nationale, complétant administrativement les langues régionales afin d’améliorer les transferts de connaissances dans tout le pays.

Ces langues régionales furent rapidement remises en cause par les révolutionnaires de 1792 qui, loin d’y voir l’expression des particularités locales, y virent plutôt un obstacle à la diffusion (propagande) des idées révolutionnaires. Ainsi, pour s’opposer aux patois et idiomes féodaux[1], le décret du 2 Thermidor An II posa la langue française comme seule langue de toute l’administration, faisant entrevoir les prémices de la lutte républicaine contre les langues régionales. Lois Ferry en tête, les langues locales furent combattues et, hormis quelques rares exceptions (breton, catalan entre autres) bien peu subsistent encore réellement aujourd’hui.

Cette décrépitude des langues régionales, voulue et mise en œuvre par le jacobinisme républicain, a dramatiquement fragilisé l’unité de nos « républiques locales », comme le disait Maurras. Et aujourd’hui, l’unicité de la langue française et l’absence totale d’alternatives locales rendent encore plus dramatique l’actuelle déliquescence de notre langue nationale. Car si la langue de Molière était encore protégée par certaines lois, comme la Loi Toubon de 1992, les gouvernants socialistes semblent bien décidés à  ébranler cette unicité française par pure anglophilie, laissant anglicismes et assimilés se répandre dans le quotidien français comme chienlit au printemps.

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