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4 Août 1532 : la France et la Bretagne s’unissent

Le 4 Août 1532, les Etats de Bretagne adressent à François I°, Roi de France, la supplique « d’unir et joindre par union perpétuelle iceluy pays et duché de Bretagne au royaume, le suppliant de garder et entretenir les droits, libertés et privilèges dudit pays et duché ». Le Roi de France est ainsi nommé Duc de Bretagne, mais garantit à la Bretagne de conserver « privilèges, franchises, libertés et exemptions anciennement octroyées et accordées par les Ducs de Bretagne« . Cette union sera confirmée lors de la promulgation de l’édit de Nantes, le 13 Août 1532.

Evidemment, au regard de l’actuel corpus juridique, bien des élèments pourraient être reprochés aux deux parties de cette union. Qu’importent au fond les dissonnances juridiques et les accros politiques : l’Union des deux entités, Bretagne et France, permit à l’ensemble national de se former et d’avancer ensemble vers le Bien Commun. Protégée par son Parlement, défendant farouchement les privilèges accordés par le Roi de France, la Bretagne pouvait ainsi vivre en paix avec la France, se concentrant sur son expansion économique et culturelle (développement portuaire notamment).

Certains indépendantistes voudraient réecrire l’histoire, se focalisant sur les erreurs juridiques du Traité pour en démontrer la caducité : exercice vain assurément, les destins sont aujourd’hui profondément liés. L’Histoire ne se réécrit pas, mais c’est en tirant leçon du passé que l’on écrit l’avenir : la Bretagne connut, de 1532 à 1789, une relative autonomie et une préservation quasi-complète de ses libertés, faits qu’elles ne retrouva plus depuis 1789. La république jacobine ayant décidé d’abolir les particularités locales au jour du 4 Août 1789, elle n’eut dès lors de cesse de s’évertuer à réduire les pouvoirs locaux à leur strict minimum, déconcentrant une faible partie de ses prérogatives pour mieux contrôler les populations.

C’est cette injustice que les royalistes veulent dénoncer ; c’est cette tyrannie jacobine que les royalistes veulent combattre : par le retour du Roi, par l’avènement d’une nouvelle Monarchie française, les Provinces retrouveront leurs libertés perdues. L’heure n’est donc plus à l’hésitation : devant le mépris des gouvernants jacobins, devant l’écrasement systématique de toute opposition autonomiste, l’heure est au militantisme d’Action Française, le seul qui puisse redonner réellement à la France, et à la Bretagne, ses véritables lettres de noblesse.

Kroaz Du

 

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