[Le Génie Français] Politique : Louis XVI

Evidemment, la formule pourrait surprendre : bien d’autres talents politiques plus renommés brillèrent sur la France, à l’instar des Richelieu ou  Mazarin. Méprisé par les révolutionnaires, caricaturé par l’actuel historiquement correct, l’exemple de Louis XVI reste pourtant sans aucun doute le plus criant d’actualité, celui qui devrait en premier inspirer nos actuels gouvernants.

Né le 23 Août 1754, c’est par les différents traits de sa personnalité que l’immense exemple royal brille politiquement, tranchant littéralement avec les pitoyables rejetons républicains qui, loin de lui arriver à la cheville, n’ont de cesse de détruire la France qu’il aura contribué à bâtir. Dans sa conférence, M Pichot distingue trois caractéristiques fondamentales de la personnalité politique de Louis XVI, celles-ci étant directement issues de son éducation à partir des ouvrages de Fénelon.

En premier lieu, c’est l’exemplarité politique de Louis XVI qui se distingue, la paternité réelle qui le lie avec ses sujets. Loin de l’égotisme et de l’arrivismes actuels, Louis XVI sera toujours sensible aux souffrances de son peuple : création du corps des Pompiers (1776), mise en place d’un mont-de-piété pour venir en aide aux pauvres (1777), aide à l’oeuvre de l’abbé de l’Epée pour l’éducation des sourds et muets (1778), abolition de la torture (1780), etc… Celui qu’Albert Camus présentera comme un « homme bon » suivra toujours ce principe de Fénelon qui veut qu’un « Roi soit exemplaire car tout commerce équivoque est sujet à explication, toute apparence de galanterie, tout air passionné et amusé cause un scandale et porte coup pour altérer les mœurs de toute une nation« .

En second lieu, c’est l’importante culture et intelligence de Louis XVI qui tranche littéralement avec l’actuelle bêtise du locataire de l’Elysée. Comme dit M Pichot dans sa conférence :

« Louis XVI est un homme très cultivé, intelligent, qui lit beaucoup, énormément. Il parle plusieurs langues, l’anglais, l’italien,… au point d’être capable de traduire des livres de l’anglais vers le français; ce qui traduit une très bonne maîtrise des langues étrangères. Une grande connaissance de l’histoire, de la géographie ; il est passionné par la géographie, passionné par l’astronomie, passionné par la marine, et cela aura une incidence sur sa politique, sur son règne. Louis XVI, c’est le Roi de la marine, le Roi qui va donner toute son importance à la marine, et contribuer ainsi fortement à la victoire franco-américaine en 1783. Lorsque Louis XVI se rend à Cherbourg pour visiter le port, en juin 1786, il surprend les officiers de marine par la qualité et la précision de ses connaissances. »

A l’heure où notre président invite la « Macédonie » en voyage officiel, où Hollande ne cesse de multiplier les gaffes internationales par son inculture crasse, quel plus bel exemple politique que cette intelligence royale, magnifiquement portée par Louis XVI ? Celui-ci, en prison, lira près de 250 livres en quelques mois…

En troisième lieu, c’est la conscience politique de la charge du pouvoir qui pousse aujourd’hui à l’admiration. Conscient du poids réel de ses décisions, des dramatiques conséquences de ses erreurs politiques, Louis XVI n’aura jamais la tentation de l’égoïsme, de l’individualisme et de l’arrivisme, tares congénitales au modèle républicain. Que dire quand un président se complait dans un culte de sa propre personne (hyperprésident) ou quand il ne voit le pouvoir que comme un but à atteindre, quitte à multiplier les graves erreurs dès son élection (hypoprésident) ?

Evidemment, bien des reproches politiques pourraient être faits au Roi qui reste loin d’être parfait. S’il n’avait pas l’art de commander, il reste un exemple français d’humilité et de cultures politiques, joint à un véritable souci du Bien Commun, vertus aujourd’hui absentes de la cour politique républicaine.