Mieux vaut vouloir apprendre le croate que le breton en Bretagne
L’information est peu connue mais elle mérite son pesant de galettes saucisses en Bretagne, Corse, Occitanie, Pays Basque, Alsace et dans les autres colonies d’outre-mer.
Depuis 1973, l’éducation nationale française organise des cours de langues étrangères au sein des écoles primaires et secondaires. Serbe, Turque, Espagnol, Arabe, Croate, Portugais, Italienne sont les langues enseignées et les cours sont soumis au volontariat des familles. Celles qui souhaitent mettre leurs enfants à suivre ces cours sensées « valoriser la culture et la langue d’origine des élèves et de permettre la mise en place d’activités interculturelles dans un but plus général : améliorer leurs compétences linguistiques et leur réussite scolaire » peuvent en faire la demande à leur établissement. L’enseignement des langues autre que la langue de l’état étant, par nature, un enrichissement il n’y a rien à dire là-dessus.
Là où le bât blesse, c’est que l’éducation nationale à OBLIGATION de répondre positivement à toute famille en faisant la demande. Les cours ont lieu :
- soit pendant le temps scolaire : il s’agit alors de cours intégrés (circulaire du 9 avril 1975) ;
- soit en dehors du temps scolaire ou des périodes de scolarité, il s’agit alors de « cours différés » qui sont toutefois dispensés dans les locaux scolaires.
Les cours de langues et cultures d’origine constituent des activités d’enseignement. À ce titre, ils nécessitent l’utilisation de locaux scolaires mis à disposition gratuitement sous la seule autorité de l’administration scolaire.
Le maire doit mettre à disposition des locaux scolaires adaptés et veiller au respect des règles de sécurité en vigueur.
En Bretagne, les familles souhaitant faire suivre à leurs enfants des cours de breton ou de gallo ne bénéficient malheureusement pas des mêmes dispositions bienveillantes de l’éducation nationale.