Mariage gay : le CESE joue sa crédibilité
Mariage gay : les opposants recueillent 700.000 signatures
Les porte-parole de la Manif pour tous ont remis vendredi matin au Conseil économique, social et environnemental (Cese) leur demande de saisine sur pétition citoyenne, signée par près de 700.000 personnes.
En moins de trois semaines, c’est près de 700.000 pétitions que la Manif pour tous a récoltées. Vendredi matin, après avoir signé la 694.429e, Frigide Barjot, accompagnée de plusieurs autres porte-parole du collectif, dont le jeune gay Xavier Bongibault, a remis au Conseil économique social et environnemental (Cese) la première demande complète de saisine sur pétition citoyenne.
« Nous vivons un moment historique !, s’est exclamée l’égérie des opposants au mariage homosexuel, au sortir d’un « long entretien » avec le président du Cese Jean-Paul Delevoye. Le Cese dira le 26 février, dans l’après-midi, s’il juge recevable la pétition. Nous sommes pleins d’espoir… » D’ici là, le collectif a décidé de continuer à recueillir les lettres qui arrivent toujours, par caisses entières, à la mairie du Chesnay. « Nous visons le million ! », indique le maire de cette commune des Yvelines, Philippe Brillault (DVD).
« Les Français ne souhaitent pas qu’un sujet dont personne aujourd’hui ne peut affirmer qu’il rassemble l’assentiment de la majorité d’entre eux, et qui induit des modifications aussi essentielles que celle de la filiation, soit traité dans une course contre la montre, sans étude d’impact suffisante », écrivent les porte-parole dans leur lettre à Jean-Paul Delevoye. « Nombre de ces pétitions, précisent-ils, étaient accompagnées de messages témoignant de l’immense diversité des Français qui ont souhaité s’exprimer : hommes, femmes, hétérosexuels, homosexuels, actifs, inactifs, de droite ou de gauche, sans confession ou de confession chrétienne, juive ou musulmane, et de toutes conditions sociales. »
« Volonté d’apaisement »
Avec près de 700.000 pétitions signées, certifiées par huissier, « ce n’est pas sur la forme, mais sur le fond », souligne Phillippe Brillault, que va porter la réflexion du Cese. « Nous avons bien précisé notre volonté de dialogue et d’apaisement, de renouer avec la concorde sociale, au moment où les problèmes économiques et sociaux la rendent si urgente », raconte le maire. « Nous ne sommes pas là pour politiser le débat », renchérit Frigide Bardot, à qui il n’a pas échappé que sur le fronton du Palais d’Iéna, siège du Cese à Paris, une mosaïque représentait un homme, une femme et un enfant…
Source et suite de l’article sur le site du Centre Royaliste d’Action Française