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21 Juin 617 : Décès de Saint Méen le Grand

Tombeau de Saint Méen

Saint Méen, en latin Mevennus, que la légende nomme toujours Conard-Méen, et que les Bas-Bretons désignent aussi sous les noms de saint Méven et de saint Néven, naquit dans le comté de Gwent en Cambrie (Pays de Galles) vers l’an 540. La principale source sur sa vie est la Vita Meveni écrite vers 1084 par le moine Ingomar.

Allié de saint Samson de Dol, il l’accompagne en Armorique et prit part à tous ses travaux évangéliques. On croit qu’après la mort de Samson, il continua à résider dans le monastère de Dol, et qu’il y passa un grand nombre d’années dans la pratique des vertus religieuses. Un jour qu’il se rendait du chef breton du Vannetais Waroc, avec lequel il avait une affaire à traiter, il lui fallut traverser une grande forêt qui, divisée en plusieurs cantons, forme aujourd’hui les forêts particulières de Paimpont, de Brécilien, de la Hardouinaie, de Loudéac et de la Nouée. Elle séparait alors la Bretagne en deux parties, dont l’une se nommait le pays en deçà et l’autre le pays au delà de là forêt (Porhoët). Méen y rencontra, non loin du bourg de Pacata, un riche seigneur nommé Caduon, propriétaire de presque tout le canton. Ce seigneur, qui lui donna l’hospitalité, passa la nuit à l’écouter ; le lendemain, ne pouvant consentir à se séparer de Méen, dont les discours l’avaient vivement touché, il lui offrit tous ses biens pour fonder un monastère, à la condition de venir le bâtir et l’habiter.

Méen lui promit de satisfaire ce désir si ses supérieurs n’y mettaient pas obstacle. Après avoir accompli la mission qui l’appelait à Vannes, il revint chez Caduon, qui lui fit alors donation des meilleures terres qu’il possédait des deux côtés de la rivière de Meu, terres dont la réunion formait une seigneurie nommée Tre-Foss. Le supérieur du monastère de Dol consentit à son départ avec quelques religieux dont il le nomma abbé.

Caduon n’épargna rien pour l’aider dans la construction d’une église et d’un monastère, où la réputation de sainteté de Méen et de ses compagnons attira assez de personnes pour que la communauté devint promptement nombreuse et florissante. Telle fut l’origine de l’abbaye de Saint-Jean de Gaël en Ille-et-Vilaine, appelée d’abord ainsi parce que l’église fut dédiée à saint Jean le Baptiste, mais nommée depuis Saint-Méen, du nom de son premier abbé. Par la suite, le roi Judicaël s’y serait retiré (vers 637 ?).

Il fit un voyage à Rome pour y visiter les tombeaux des saints apôtres. Sur la route, à l’aller, il s’arrêta à Peux-et-Couffouleux où il fit jaillir une source. À son retour, il passa par Angers, où il prêcha. Une dame de la ville, édifiée par sa parole, où, suivant la légende, pénétrée de reconnaissance de ce qu’il avait chassé de ses terres un serpent monstrueux, lui fit don de ses terres, où Méen fonda un monastère, qu’il peupla de religieux tirés de celui de Saint-Jean de Gaël.

Ce nouveau monastère, situé en Anjou, est appelé par la légende Monopalium ou Monopalm. Depuis cette époque, Saint-Méen résida alternativement dans les deux monastères ; mais plus fréquemment dans celui de Gaël, où il mourut le 21 juin 617.

Source

Vie de Saint Méen le Grand

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