Société

Du meurtre légalisé au meurtre remboursé par l’Etat

du meutre légaliséCet article est tiré du dernier numéro de Prospectives Royalistes de l’Ouest :

Il est reconnu de tous que le livre le plus lu au monde, ce même livre qui reste à l’origine de notre culture occidentale, si ce n’est de notre notion de justice et de notre notion de droit, se trouve être la Bible. L’Ancien Testament, que l’on estime dater des VII – VIèmes siècles avant J.C., est riche en enseignements, y compris pour le lecteur d’aujourd’hui, et il est fort regrettable de mettre de côté, dans une logique purement laïque, l’étude de ce texte du moins dans une lecture philosophique, même si appréhender ce texte sans (re)connaissance de la culture judéo-chrétienne revient à ignorer son essence-même.

Un passage de l’Exode (23, 1) nous enseigne la justice et les devoirs de l’homme envers ses ennemis. Des devoirs qui se veulent moraux, bien évidemment, puisque voici ce que le lecteur peut lire : « Tu ne colporteras pas de fausses rumeurs. Tu ne prêteras pas la main au méchant en
témoignant injustement. Tu ne prendras pas le parti du plus grand nombre pour commettre le mal, ni ne témoigneras dans un procès en suivant le plus grand nombre pour faire dévier le droit, ni ne favorisera le miséreux dans son procès. »
Le passage que nous avons jugé bon de souligner nous met en garde quant à la tyrannie du nombre, qui aujourd’hui semble inhérente au bon fonctionnement d’une démocratie pure. Tant que le plus grand nombre agit au nom du bonheur commun, il n’est pas interdit de le suivre, mais au moment où il dévie, il faut savoir éviter les mouvements de foule, sortir du lot pour dire non. L’on se demandera ce que veut signifier le terme « mal » ici. Plus loin dans l’Exode, le terme est plus ou moins explicité avec le décalogue, et tout le monde connaît le fameux « Tu ne tueras point. »

N’importe qui vous dira que commettre un meurtre est un crime qui doit être puni. Dans certaines contrées, ce crime est lui-même puni de mort, chez nous, il est puni de prison ferme. Tuer revient donc à faire le mal, ce fameux mal qui est condamné un peu plus haut. Il existe cependant, en France et ailleurs dans le monde, un meurtre qui reste impuni, une action meurtrière, soutenue par le plus grand nombre, soutenue par l’Etat lui-même, un meurtre commis méthodiquement : le meurtre de l’être en devenir.
L’IVG, vulgairement connu sous le nom d’avortement, revient objectivement à commettre un meurtre et il est d’autant plus étrange que ce crime soit mis en pratique par des médecins et des chirurgiens, bref, par des scientifiques. Pourquoi ? Le monde de la science, actuellement tourné vers Mars ou vers les exoplanètes à la recherche d’un signe de vie extra-terrestre, n’est jamais parti, du moins dans un premier temps, à la recherche d’êtres-vivants en tant que tels. Les êtres pluricellulaires, étant déjà une forme de vie évoluée, ne sont pas l’objet des recherches scientifiques martiennes. Une forme de vie animale ou intelligente aurait déjà été retrouvée sans problème, au vu de la proximité que nous avons avec cet astre fascinant. Les recherches et les études se bornent donc à la recherche d’êtres unicellulaires, selon l’idée qu’une seule et unique cellule se trouve être une forme de vie. Le meurtre étant l’action d’ôter volontairement la vie, détruire cette minuscule cellule reviendrait à en commettre un. Alors pourquoi considérer l’être pluricellulaire qui se développe lentement dans le ventre d’une femme comme quelque chose à qui l’on peut volontairement ôter la vie, sans considérer cette action comme un meurtre ?

L’être en devenir est alors réifié, considéré comme une vie qui ne compte pas. Mais en quel honneur ne compte-t-elle pas ? Alors que des cellules extra-terrestres sont recherchées, alors que ces cellules-là comptent, il y en aurait d’autres qui ne compteraient pas ? Comment la communauté scientifique peut-elle prétendre rechercher et préserver la vie alors qu’elle l’ignore et la détruit ? Ces meurtres, légalisés, sont à présent en passe de devenir des meurtres financés par l’Etat français. Il ne s’agit pas, pour s’opposer à l’avortement, d’être Chrétien, ou Musulman, ou Juif, il ne
s’agit pas de porter une quelconque étiquette, il s’agit simplement d’avoir du bon sens et de savoir reconnaître la vie là où elle est. Il s’agit simplement de s’opposer au crime odieux qu’est le meurtre. N’oublions pas qu’un meurtre méthodique, systématisé et légalisé s’apparente au génocide, même si le nombre – ce « tyran stupide » – tend à vouloir nous faire avaler le parfait contraire.

« Tu ne prendras pas le parti du plus grand nombre pour commettre le mal. » Exode, 23, 1

Krespall

 

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